Avant l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité en ligne en juillet 2025, 77 % des enfants britanniques âgés de 9 à 17 ans ont subi des préjudices en ligne. Selon les dernières données, cela représente une augmentation de 8 % par rapport à l'année dernière. Le pouls d'Internet Matters.
Résumé
- Les codes de protection des enfants de la loi sur la sécurité en ligne imposent aux plateformes opérant au Royaume-Uni des obligations légales pour protéger les enfants en ligne.
- Internet Matters Pulse montre que les méfaits en ligne restent répandus et en augmentation. Trois enfants sur quatre âgés de 9 à 17 ans déclarent avoir subi au moins une expérience préjudiciable en ligne.
- Les expériences des enfants varient selon l'âge, le sexe et le milieu socio-économique. Cela souligne la nécessité d'un cadre de sécurité adapté aux risques démographiques spécifiques.
- Des mesures législatives sont nécessaires pour combler deux lacunes majeures : le caractère non contraignant des directives de l’Ofcom sur la violence à l’égard des femmes et des filles (VAWG) et l’absence d’application obligatoire des exigences en matière d’âge minimum.
- Enfants et parents ne s'accordent pas sur le fait que le monde en ligne soit de plus en plus sûr pour les enfants. Cela souligne l'importance d'une mise en œuvre efficace de la loi et de progrès visibles.
- Une réglementation efficace doit être pérennisée par des recherches plus poussées sur les expériences vécues par les enfants.
Quel sera l’impact des codes de l’enfance sur la sécurité en ligne des enfants ?
En juillet 2025, le Codes de protection de l'enfance (« Codes ») Ces mesures devraient entrer en vigueur. L'Ofcom les a élaborées dans le cadre de la loi sur la sécurité en ligne.
Les entreprises technologiques britanniques ont une nouvelle responsabilité : elles doivent identifier les risques que leurs plateformes présentent pour les enfants. Elles doivent également évaluer et réduire ces risques.
Les codes expliquent comment les services doivent bloquer ou limiter l'accès aux contenus préjudiciables. Ils garantissent également que la sécurité des enfants est intégrée dès leur conception et leur fonctionnement.
Internet Matters salue cette étape importante et tant attendue dans la stratégie du Royaume-Uni en matière de sécurité des enfants en ligne. Pourtant, nos dernières données Pulse suggèrent que l'ampleur et l'urgence du défi ne font que croître. 77 % des enfants âgés de 9 à 17 ans ont subi des préjudices en ligne, soit une augmentation de 8 % par rapport à l'année dernière.
Cet article explique ce que nos données révèlent sur les expériences des enfants. Il souligne également pourquoi nous devons considérer les Codes comme un point de départ, et non comme une étape finale. Il met en évidence les domaines dans lesquels les régulateurs et le gouvernement doivent faire davantage.
What Internet Matters Pulse révèle l'ampleur des dommages en ligne
Les résultats de notre enquête Pulse montrent que les enfants continuent d'être confrontés à de nombreux préjudices en ligne. Parmi ceux-ci figurent l'exposition à des contenus violents, le harcèlement et les contacts non désirés avec des inconnus. Nous suivons certains préjudices, comme le temps d'écran excessif, que la loi sur la sécurité en ligne ne couvre pas. Cependant, nombre d'entre eux relèvent des catégories de contenu prévues par la loi.
Par exemple, 9 % des enfants déclarent avoir vu du contenu pornographique. Cela représente environ 663,000 9 enfants âgés de 17 à 2023 ans au Royaume-Uni, selon les estimations démographiques de XNUMX de l'Office for National Statistics. La loi classe ce contenu comme étant de première priorité (PPC). Les plateformes doivent activement empêcher les enfants d'y accéder en utilisant des mesures de contrôle d'âge très efficaces.
Parallèlement, 23 % des enfants (soit environ 1.7 million) déclarent avoir vu du contenu faisant la promotion de cascades ou de défis dangereux. Il s'agit d'une forme de contenu prioritaire (PC) qui doit également être soumis à une limite d'âge en vertu des Codes.
Le tableau ci-dessous illustre l’éventail des préjudices signalés dans nos recherches.
Pourquoi la démographie et l’expérience sont importantes
Les préjudices en ligne ne sont pas ressentis de manière égale. Il est essentiel de déterminer qui est touché et comment. Cela est tout aussi important que de savoir combien d'enfants sont touchés. L'âge, le sexe, le milieu socio-économique et d'autres facteurs influencent la probabilité, le type et la gravité des risques auxquels les enfants sont confrontés.
Nos dernières recherches montrent que si les filles sont plus susceptibles que les garçons de tomber sur du contenu irréaliste en matière d’image corporelle (22 % des filles contre 16 % des garçons), les enfants plus âgés sont plus susceptibles d’être contactés par des inconnus que les enfants plus jeunes (28 % des 13 à 17 ans contre 23 % des 9 à 12 ans).
De même, nous constatons une différence significative entre les enfants vulnérables et ceux qui ne le sont pas. Les enfants vulnérables sont plus de deux fois plus susceptibles d'être victimes de harcèlement en ligne de la part de personnes qu'ils connaissent, comparativement à leurs pairs non vulnérables (18 % contre 7 %).
Pour être efficace, le régime britannique de sécurité en ligne doit répondre aux risques démographiques spécifiques. Une mesure immédiate à prendre pour y remédier consiste à transformer les directives de l'Ofcom sur la violence à l'égard des femmes et des filles (VAWG), actuellement non statutaires, en un code de bonnes pratiques statutaire. Sans fondement statutaire, les plateformes ne sont pas tenues de mettre en œuvre les mesures recommandées par ces directives. Cela laisse subsister des lacunes en matière de protection des personnes à risque.
Les plateformes doivent créer des expériences adaptées à l'âge
Compte tenu des expériences différentes des enfants à différents âges, il est d'autant plus important qu'ils n'accèdent qu'à des plateformes et services adaptés à leur âge, ainsi qu'aux contenus qui leur sont proposés. Si la Loi tente de remédier à ce problème par le biais de ses Codes, en reconnaissant que les fournisseurs doivent soutenir les enfants dans des expériences en ligne adaptées à leur âge, ce principe est compromis par l'absence d'application des exigences d'âge minimum.
Actuellement, les Codes se contentent d'« encourager fortement » les plateformes à respecter leurs propres conditions d'âge minimum. Ils n'exigent pas de mesures pour les faire respecter. Or, des données montrent que les enfants de moins de 13 ans, l'âge minimum pour la plupart des grandes plateformes, accèdent régulièrement à leurs services bien avant l'âge requis. Cela les expose à des contenus et contacts préjudiciables.
Nous reconnaissons que la législation limite les pouvoirs de l'Ofcom dans ce domaine. Mais si l'âge minimum est censé servir un objectif de protection, le gouvernement doit intervenir. Que ce soit par le biais de nouvelles lois ou de directives réglementaires, il doit imposer une application stricte de l'âge minimum. Cela permettra aux enfants de bénéficier d'expériences en ligne adaptées à leur âge.
Que pensent les enfants et les parents du monde en ligne ?
Notre enquête Pulse a également demandé aux parents et aux enfants s'ils pensaient qu'Internet devenait plus sûr pour eux. Si les parents sont plus optimistes que les enfants (30 % des enfants contre 14 % des parents), ils sont généralement plus nombreux à être en désaccord avec cette affirmation (45 % des parents contre 46 % des enfants). Une mise en œuvre efficace des Codes devrait contribuer à modifier la perception du public et à améliorer concrètement la sécurité des enfants en ligne.
Quelle est la prochaine étape en matière de politique de sécurité en ligne ?
Enfants et parents ne s'accordent pas sur le fait que le monde en ligne soit de plus en plus sûr pour les enfants. Nous espérons que la loi sur la sécurité en ligne entraînera des changements positifs pour les enfants en ligne. Cependant, la réglementation ne peut rester statique. La vie en ligne des enfants évolue rapidement, et la réponse politique doit donc l'être aussi. Un cadre de sécurité durable et efficace doit être fondé sur des données probantes, dynamique et ancré dans le vécu des enfants.
À cette fin, Internet Matters appelle l'Ofcom et le gouvernement à :
- Rendre les directives sur la violence envers les femmes et les filles obligatoiresLes plateformes devraient être légalement tenues d'adopter les directives de l'Ofcom sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles. Cela garantira une action cohérente contre les préjudices liés au genre.
- Rendre obligatoire l'application des exigences en matière d'âge minimum:Le gouvernement doit combler le vide législatif qui permet à l’accès des mineurs aux plateformes de persister sans contrôle.
- Privilégier les expériences adaptées à l’âge et au développement:Les plateformes devraient être tenues d’adapter leur conception et leurs mesures de sécurité en fonction de l’âge, du stade et des vulnérabilités spécifiques des enfants.
- Utiliser les données pour pérenniser la réglementationL'Ofcom et le gouvernement devraient soutenir la recherche impliquant des enfants. Cela inclut la participation de la société civile. Cela contribuera à garantir que le cadre réglementaire reste réactif face aux nouveaux risques.
Chez Internet Matters, nous continuerons de suivre la mise en œuvre des Codes et d'évaluer leur impact. Nous nous engageons à partager des informations concrètes via Internet Matters Pulse. Ces informations peuvent contribuer à améliorer la sécurité en ligne de tous les enfants.